Death Stranding 2: On The Beach – Analyse (Critique)

Death Stranding 2: On The Beach – Analyse (Critique)

29 de juin de 2025 Non Par Markus Norat

Difficile de décrire avec des mots ce que j’ai ressenti après avoir terminé mon aventure dans Death Stranding 2: On The Beach . Ce furent d’innombrables heures de marche, de sueur, de tension, de contemplation et de larmes. Si le premier jeu avait déjà profondément marqué ma mémoire, la suite a réussi un exploit encore plus rare : élargir le monde sans trahir ses racines, peaufiner l’expérience sans la diluer et émouvoir sans avoir à reproduire l’impact du nouveau. Hideo Kojima livre ainsi l’une des œuvres les plus audacieuses, sensibles et authentiques de cette génération, et aussi l’une des plus exigeantes.

Préparez-vous, car ici commence l’analyse d’un jeu qui ne se joue pas seulement… il se vit.

Mécanique et gameplay

Dès les premières minutes, j’ai compris que Death Stranding 2 était prêt à me faire réapprendre à marcher. Littéralement. Le principe du gameplay reste le même : vous incarnez Sam Bridges, un livreur dans un monde dévasté, et devez transporter des marchandises entre des points éloignés pour relier ce qui reste de l’humanité. Mais vous auriez tort de penser qu’il s’agit d’une simple répétition du premier opus. Les livraisons restent au cœur du gameplay, certes, mais le système a été entièrement enrichi de nouveaux véhicules, gadgets et structures qui font toute la différence.

Les nouveaux exosquelettes possèdent des capacités spécialisées, comme une plus grande résistance à l’eau ou la capacité de franchir des obstacles, et se sont révélés indispensables à plusieurs reprises. Les grues portables, les drones, les kits de stabilisation de cargaison et les véhicules rétractables ont considérablement enrichi le jeu en termes de tactique. Il est désormais possible de planifier des itinéraires de manière beaucoup plus stratégique, en tenant compte de la météo, de l’altitude, de l’usure de l’équipement et même de la présence d’ennemis.

Le réseau chiral, quant à lui, acquiert une nouvelle fonction narrative et mécanique avec l’introduction du vaisseau DHV Magellan, qui sert de quartier général mobile. C’est ici que j’ai découvert l’une des plus grandes avancées conceptuelles de la série : la possibilité de voyager rapidement entre des lieux déjà connectés au réseau, ce qui simplifie grandement les retours en arrière sans compromettre l’expérience du voyage.

Un autre point fort est l’amélioration des missions secondaires, qui ne sont pas seulement des récompenses optionnelles, beaucoup d’entre elles proposent des histoires courtes, fragmentées en fichiers ou des scènes optionnelles qui élargissent la tradition et approfondissent l’expérience.

Si je devais souligner un problème, c’est que malgré toutes ces améliorations, il y a encore des moments de répétition. La structure fondamentale du portage, de la marche et de la livraison persiste, et cela peut être fatigant. Mais honnêtement ? C’était une fatigue bénéfique, méditative, presque thérapeutique.

Graphique

Visuellement, Death Stranding 2 est, sans exagération, l’une des expériences graphiques les plus impressionnantes de la génération. Le jeu s’appuie sur le moteur Decima, qui a déjà brillé par le passé, mais qui montre désormais tout son potentiel sur PlayStation 5 (enfin, en 2025, la PS5 a reçu un jeu qui justifie pleinement l’existence de la console… …réveillons à la vie, SONY, bonjour !).

L’Australie et le Mexique, les nouveaux lieux principaux, diversifient non seulement le biome du jeu, mais offrent également un spectacle de paysages naturels, d’effets météorologiques et d’éclairage. Le souci du détail est incroyable : le vent agitant doucement la végétation, la poussière s’accumulant sur les structures abandonnées, la texture réaliste de l’eau, le reflet de la lumière dans la pluie chirale… Tout respire l’excellence artistique.

Les expressions faciales sont un spectacle à elles seules. Norman Reedus, Léa Seydoux et le reste de la distribution livrent des performances si réalistes qu’on a parfois l’impression de regarder un film de haute production. Le rendu des yeux, les petites expressions faciales, les larmes silencieuses qui coulent… il y a là une humanité qui dépasse largement la capture de mouvement traditionnelle.

Et même sans ray tracing en temps réel, le décor est si bien réalisé que son absence passe inaperçue. La conception artistique embrasse le surréalisme et le grotesque d’une manière unique. Les créatures chirales, les robots humanoïdes et les BT témoignent d’un niveau d’imagination visuelle rarement vu dans l’industrie.

Son

Si les yeux sont un régal, les oreilles ne font pas exception. La bande-son de Death Stranding 2 est sublime, émouvante et parfaitement équilibrée. Soigneusement sélectionnée, la sélection musicale allie moments contemplatifs et morceaux épiques qui font monter la tension pendant les combats et les combats de boss.

Woodkid dirige la musique avec brio, livrant des morceaux qui m’ont marqué longtemps après avoir éteint la console. Que ce soit dans les moments d’introspection ou les passages cinématographiques, la musique arrive toujours au bon moment, avec la juste charge émotionnelle. Le morceau joué lors de la traversée finale a été, pour moi, l’un des moments forts de l’expérience.

Les effets sonores sont également un cas particulier. La sensation de poids de la charge, le bruit étouffé des pas dans la neige, le rugissement des BT, le bruit métallique des exosquelettes, les échos du désert australien, la respiration haletante de Sam… tout contribue à une immersion quasi tactile.

Le doublage anglais est impeccable, et le jeu bénéficie également de sous-titres portugais très bien localisés. Le jeu des acteurs est si cinématographique que je n’ai eu aucun doute : c’est le travail de voix et de son le plus raffiné que j’aie jamais vu dans un jeu vidéo.

Amusant

Dans Death Stranding 2, le plaisir n’est pas celui d’un jeu d’action effréné. Ici, il vient de l’implication émotionnelle, de l’immersion, du dépassement des obstacles. C’est la récompense d’avoir construit un pont au-dessus d’une vallée infranchissable, c’est le soulagement d’arriver à destination en un seul morceau avec sa cargaison intacte après quarante minutes de traversée d’une tempête de sable, c’est le lien qui se tisse entre vous et les autres joueurs dans un climat de collaboration silencieuse.

Le système social reste excellent : pouvoir utiliser les bâtiments laissés par d’autres joueurs ou voir le sien aider quelqu’un est extrêmement gratifiant. Plus qu’un « j’aime », c’est un rappel qu’il y a quelqu’un de l’autre côté, et c’est précisément le but du jeu.

Les combats ont été considérablement améliorés. Les armes ont plus d’impact, les BT ont des schémas d’attaque plus intelligents, et les boss, s’ils ne sont pas toujours mécaniques, sont visuellement saisissants et chargés d’émotion.

Mais le plus amusant que j’ai eu était émotionnel. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu’un jeu m’a fait réfléchir au deuil, au but, à l’héritage et aux liens comme celui-ci.

Performance et optimisation

J’ai joué à Death Stranding 2 sur une PlayStation 5 standard (un magnifique modèle Spider-Man 2 noir et rouge en édition limitée) et, par moments, sur la version optimisée pour la PS5 Pro. Le résultat était quasiment impeccable. En mode qualité (avec une résolution et une densité graphique plus élevées), le jeu maintenait ses 30 images par seconde avec des graphismes époustouflants.

En mode performance, le titre tournait à une vitesse fluide de soixante images par seconde, même lors de scènes avec beaucoup d’effets de particules, de tempêtes ou de combats intenses.

Tout au long de ma campagne, je n’ai rencontré aucun bug majeur. Pas de crash, de freeze ni de problème de rendu majeur. À certains endroits, j’ai vu des véhicules se bloquer sur des rochers ou des pentes raides, mais le jeu lui-même propose des solutions, comme des commandes de saut pour la voiture ou des drones de sauvetage. C’est le genre de perfectionnement technique que l’industrie devrait étudier et suivre.

Les temps de chargement sont minimes et l’utilisation intelligente du SSD de la PS5 rend la navigation entre les zones extrêmement fluide.

Conclusion

Death Stranding 2: On The Beach est une œuvre qui s’adresse directement au joueur, évoquant la perte, la réconciliation, l’espoir et la connexion. Audacieuse, étrange, poétique, dérangeante et, surtout, nécessaire, elle ne plaira peut-être pas à tout le monde, et c’est normal. Les grandes œuvres n’ont pas besoin d’être universelles ; elles doivent être authentiques.

Malgré la répétition intrinsèque de ses mécanismes et les moments où une exposition narrative excessive pèse lourdement, l’expérience dans son ensemble est inoubliable. Kojima a non seulement livré une suite à la hauteur de sa création originale, mais il l’a transcendée. Et le plus beau, c’est que, même perdu entre les livraisons et les tempêtes, la beauté demeure.

Death Stranding 2: On The Beach m’a offert l’une des expériences de jeu vidéo les plus mémorables que j’aie jamais vécues. Kojima, une fois de plus, remet en question notre conception du jeu et livre un véritable manifeste sur le pouvoir de rester connecté, même dans un monde en ruines.

Pour ceux qui s’ouvrent à ce monde avec un cœur ouvert, Death Stranding 2 est un voyage qui marque l’âme. Et qui, sans aucun doute, mérite d’être vécu.


Points positifs:

  • Récit profond, mature et émotionnellement puissant.
  • Des graphismes époustouflants et une direction artistique spectaculaire.
  • Bande son et effets sonores de premier ordre.
  • Un gameplay étendu avec de nouveaux gadgets, véhicules et systèmes de progression.
  • Système collaboratif en ligne brillant et immersif.
  • Des combats plus dynamiques et engageants.
  • DHV Magalhães et le réseau chiral ouvrent de nouveaux horizons à l’exploration.
  • Stabilité technique impeccable sur PS5.

Points négatifs:

  • La structure de livraison peut être répétitive pour certains.
  • Certains combats de boss sont encore mécaniquement simples.
  • Exposition narrative excessive dans certains dialogues.

Note :
Graphismes : 10,0
Amusement : 10,0
Gameplay : 10,0
Son : 10,0
Performances et optimisation : 9,9
NOTE FINALE : 9,98 / 10,0

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